Divagations extrêmistes

Les résultats tombent ou vont tomber. La semaine dernière, on a appris le recentrage définitif et assumé du Parti "Socialiste" vers un statut de Parti bourgeois. Mélenchon et les réformistes sont alors partis faire leur grenouillage électoraliste dans leur coin.

On se retrouve donc avec un duel Aubry - Royal. On se pousse du col pour savoir qui qu'a la plus grosse de gauche. On annonce 42 voix d'avance pour Aubry. Hurlements des ségolatres, qui appellent à l'insurrection militante. On redécouvre miraculeusement au fur et à mesure des voix oubliées pour l'extatique du Poitou. On parle de 18 voix d'avance simplement pour Aubry, voir de renversement de tendance.

Des analyses comme ça:

- La démocratie interne au PS c'est vraiment n'importe quoi. On ne peut que se gausser par exemple devant les Bouches-du-Rhone (qui purge 2 des 3 sections aixoises pour cause de vote anti-royal; en casse d'autres comme ça).

- Le PS n'est vraiment et définitivement d'aucune utilité pour les luttes, pour la transformation sociale, pour les travailleurs. Simple appendice de la bourgeoisie, ses rares contradictions internes sont des antagonismes sans bases politiques, simplement le gout du pouvoir.

- Les illusions réformistes sont en partie balayées, mais je pense que Mélenchon saura redresser haut ce drapeau illusoire.

Je ne hurlerais pas avec les loups, ni avec les singes savants de la sage "démocratie"... Il se pose dans le débat, au vu de l'actualité (remise au cachot de Rouillan, arrestation des mystérieux saboteurs-terroristes...), la question de la violence révolutionnaire. Historiquement, la violence révolutionnaire est un fait. Elle finit par devoir s'accomplir pour combattre les oppressions, les exploitations, dès la naissance du mouvement ouvrier.
Des canuts de Lyon aux Black Panthers afro-américaines, des communards au FLN, des saboteurs anarchistes à l'IRA. Le jésuitisme réformiste d'Olivier Besancenot est assourdissant, et propage l'illusion mortifère du légalisme comme solution à l'abolition du capitalisme.
Il ne s'agit néanmoins pas d'approuver les méthodes d'Action Directe ou celle des sabotages de caténaires, du moins pas dans la conjoncture actuelle. Il ne s'agit pas de se satisfaire de la violence pour la violence, la violence en soi n'étant pas un but, et ne doit jamais rester qu'un moyen. Celà étant dit, l'utilisation de la violence ne peut être viable que dans un cadre où les masses, les travailleurs, le peuple, participent à un mouvement social de grande ampleur, quasiment insurrectionnel. Dans ce cas là, le sabotage, pour peu qu'il ne mette pas la vie des travailleurs, des usagers peut et doit être pratiqué, comme ce fut le cas de par le passé. En l'occurence, en ces temps de léthargie de la lutte des classes, c'est suicidaire. Celà fait peur aux masses, et les redirige vers les pantins réformistes-libéraux de gauche, et vers l'ultra-droite facho libérale. On aurait pu espérer attendre mieux du NPA que ces dernières déclarations. De même, on est en droit d'attendre un peu plus de conséquence politique de la part du mouvement autonome, si tant est qu'il soit concerné par ces actes.